mercredi 17 avril 2013

Bonne route!




BONNE ROUTE à tous, chercheur de bruyère et autres trésors ....
Puissiez-vous trouver dans ce blog, quelques cartes .....

mardi 20 novembre 2012

LA GOUTTE DE LAIT

De ce lait  qui s'écoule...
Je repense au travail photographique d 'Harold Edgarton :
http://books.google.fr/books?id=-DUDO8-TKcMC&pg=PA61&lpg=PA61&dq=edgerton+goutte+de+lait&source=bl&ots=PLKBj7TIVR&sig=UZjw6-V-UielnRin9JBARq_4Wf4&hl=fr&sa=X&ei=vMKrULDeLLCp0AX69YGgCA&ved=0CEAQ6AEwCA#v=onepage&q=edgerton%20goutte%20de%20lait&f=false
"La goutte de lait".

L'explosion blanche en :
  COURONNE


 J'aime imaginer  la perle s'écoulant  du soleil , qui à son tour  se transforme elle-même en soleil !



LE LAIT

 La rêveuse a vu en effet apparaître sur un fond bleu un cadre rectangulaire formé d'or. Le fond en était doré et ses bords étaient des sortes de lingots. Et du centre de cet or, elle a vu s'écouler un liquide : c'était du lait.

Il lui restait à opérer ainsi souvent comme dit Michel MAIER , car une telle vision n'est évidemment qu'une annonce.
 Mais ne faudrait-il pas parler plutôt d'annonciation ?

Cet or est en effet la conscience supérieure,  "Le soleil de justice" symbole de l’homme divin, et le lait qui s'en écoule en traduit la douce fécondité.
Le métal mâle , sec s'est changé en tendresse maternelle.

Le soi est père et mère à la fois.

Cette vision confirme en l'éclairant un propos  du vieil alchimiste chinois Wei-Po Yang :
" Le soleil est une perle qui s'écoule"

En termes d'alchimie occidentale, il est la source du fleuve mercuriel, du fleuve de vie, celui qui inspirait à ISAIE ce cri, capable encore, après 25 siècles, de faire tressaillir nos cœurs  comme au premier jour, car ici, il n'y a pas de temps, il n'y a pas de distance :
 " Vous puiserez les eaux dans la joie aux sources du salut!"

Etienne PERROT
extrait cahier 6, 1973

samedi 24 mars 2012

A FLEUR DE PEAU

La peau enveloppe dissimule et protège
Comme vêtement royal d'impossible nudité:
Laissant passer en son travers les sublimes notes d'arpège
Tout comme les essences les plus fines de l'été....

Imperméable, et pourtant perméable, enveloppe sublime
Laissant tout passer, l'essentiel, rien d'illégitime,
Vase précieux contenant l'âme, comme ventre d'héroïne
Donnant le jour, une nuit, à l'Enfant qui désormais l'anime...

Je te chanterai, ô peau douce lisse tendre et chaude,
Belle et rare d’être périssable, pourrissante et lâche
Protégeant jusqu'au bout comme femme pure ou ribaude
L'enfançon d'une inconnue masculinité: amie, la tâche
Que nature te demande, te presse d'assumer...

Car ton vase de nature jamais ne fut fait
Pour porter enfant de chair uniquement
Perpétuant ainsi beauté et iniquité:
L'enveloppe ici est vase de cristal mol et chaud où se défait
Ta propre existence, en donnant le jour à ce qui te fait quitter
Ta pâle inexistence
Ainsi que la procréation de pâles existences...
Afin que continue et se multiplie la Vie.

Oui, la "fleur de peau" est enveloppe et vase de douce chair
En laquelle le petit bourgeon d'Homme lentement mûrit,
Comme fleur pourpre et d'or issue du fumier d'hier
À l'instant où, du ventre tiède de la noble cavale,
Elle émerge; de par l'homme elle-même renée dans le geste fatal
Tandis qu'aujourd'hui, comme hier, elle est tendre creux
Où l'homme à son tour pénètre afin d'exorciser son mal:
Fleur de profondeur, vase et creuset, où enfin ils se fondent
Sans que jamais plus ils ne se confondent...

Celui qui murmure dans le creux fin de l'oreille
De l'aimée, la remerciant de l'enfant, cette merveille,
Se doit de savoir que l'enfant né de l'esprit du père
Infiniment est dépassé par l'Enfant-Soi, né de la chair
Périssable, pauvre éphémère écartelée afin de faire passage...

Oui c'est là Merveille de merveille, et comment
Ne pas s'émerveiller, que telle merveille
Sorte de telle pauvreté...

"Ma douce peau a attiré le mâle et pris au piège
Sa dure masculinité: renée de l'étreinte sacrilège
À l'enfant-roi le jour ai donné..."
Ainsi rend grâces la tendre vierge désenchantée
Par la danse d'amour, de par la délivrance d'Amour adoubée:
Reine de Saba, compagne d'oeuvre salomonique,
O sagesse du plus beau Cantique des Cantiques...
Oui, je chanterai la Fleur d'or de tendre peau née
Femme-fleur de folle étreinte énamourée:
Fatale estocade ouvrant la chair pour te faire naître
Du front divin accouchant de l'Être...
O sagesse, Tu danses à jamais devant lui....

CLAIRE CHENAUX

Poésie publiée dans le cahier 15 ,1981
Etienne PERROT invitait les amis de la Fontaine à s'exprimer dans les cahiers de "gaie science".
CLAIRE CHENAUX: interprète de rêves , descendante de Mme GUYON

mardi 13 décembre 2011

Madame GUYON


"MadameGUYON se place à l'apogée du siècle de Louis XIV. Elle présente un phénomène historique extraordinaire. C'est une femme qui a fait une expérience intérieure toute seule et guidée par des prêtres qu'elle avait rencontrés et qui l'ont placée en possession de son monde intérieur. Cette expérience intérieure a compris sept années de mort totale. Puis elle s'est trouvée comme investie d'une lumière dont on lui a montré du dedans qu'elle devait la propager.

Elle a commencé à avoir des injonctions intérieures:" il faut que tu partes à Genève." Elle ne voulait pas. Elle était d'une grande famille, elle était mariée à l'un des hommes les plus riches du pays. Une de ses filles a épousé le fils du surintendant Fouquet. Elle occupait donc une place enviable dans le siècle.
Et puis , elle a commencé à entendre cette voix. Elle venait à Paris se confesser et elle entendait le confesseur lui dire: Madame, je ne vous connais pas, je ne sais pas si vous êtes fille, veuve ou épouse, mais quelque chose me dit que Dieu vous veut à Genève".

Et finalement, elle écrit cette phrase qui a été une phrase de destin pour moi :" JE ME RESOLUS DE PARTIR COMME UNE FOLLE".

C'est un peu Jeanne d'Arc. Elle a commencé une existence aventureuse où elle prêchait le royaume intérieur. A l'époque, ce n'était pas tellement commode. Elle était bien accueillie, et puis les évêques voyaient qu'on faisait la queue à sa porte. Elle devenait indésirable, on la faisait passer ailleurs. Genève, c'était le protestantisme. Elle se sentait attirée sans doute par la conversion des protestants. Il y avait un ordre fondé pour recevoir les convertis du protestantisme, ce qu'on appelait"les nouvelles catholiques". Elle s'est installée à la frontière, à Gex. Et là, on a voulu lui mettre la main dessus, la congrégation a voulu la prendre, se l'adjoindre, d'autant plus qu'elle était très riche.

Alors elle est partie, en se faisant des ennemis naturellement, et elle a fini par se retrouver Paris. Elle avait publié un ou deux ouvrages, dont l'un s'intitule: "Le moyen court de faire oraison et de parvenir à Dieu", qui avait eu le plus grand succès et qui étaient approuvés par l'Eglise. Dans tout cela, elle savait qu'elle était entrée dans la nouvelle phase de sa vie qu'elle appelait apostolique.

A Paris elle a été reçue par des gens qui étaient très bien en cour et on a fini par lui présenter quelqu'un qu'elle avait vu huit ans auparavant en rêve. Ele avait vu "l'homme qui serait sa bouche".
Depuis écrit-elle, "je le cherchais partout sans le rencontrer". Et huit ans plus tard, en 1688, on lui a fait rencontrer Fénelon.
Fènelon était déjà un des premiers ecclésiastiques du royaume, mais il était complètement déchiré par le scrupule, la sècheresse.
En la voyant il a été d'abord horripilé par la volubilité de cette femme, par cette espèce de liberté extraordinaire avec laquelle elle parlait du monde intérieur. Tout le heurtait, sur le plan humain, car lui-même était précautionné, comme il dit, prudent, réservé.

Et il s'est rendu compte que c'était elle qui pouvait ouvrir la source qui était en lui."

Etienne PERROT
extrait cahier 22 1983

mardi 8 novembre 2011

Origène



"L'un des grands mouvements de l'âme contemporaine qui me met à cette place et non pas dans un couvent ou dans une chaire religieuse, c'est que l'âme moderne aspire à cette entreprise qu'un père de l'église Origène, proclamait déjà comme nécessaire : la réconciliation du principe ténébreux et du principe lumineux, la réconciliation de Satan et de Dieu, et c'est cela, la divinité totale, dont les rêves montrent et favorisent l'éclosion."

Etienne Perrot
extrait cahier 22 .1983



Origène.
http://www.cosmovisions.com/Origene.htm
les éditions du cerf:
http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/ficheauteur.asp?n_aut=11

jeudi 11 août 2011

MERCURE


"Parmi les lettres bouleversantes qui nous parviennent des auditeurs de nos émissions, je veux en citer une. Elle provient d'une jeune bretonne qui, dit-elle, se sent environnée de forces qu'elle ne peut définir. On sent, dans sa lettre, une gêne et une pudeur qui se changent en ironie vis à vis d'elle -même et de son vocabulaire. " Ainsi, dit-elle, une voix s'est fait entendre à moi voici quelques temps et m'a dit :" Élisabeth doit s'occuper du mercure".
Il y a chez nous, commente t - elle un livre parlant d'alchimie. Je l'ai consulté, mais il ne m'a pas apporté grand chose d'éclairant.

Et voilà qu' à votre émission sur les nouveaux alchimistes, j'apprends que le mercure, c'est l'énergie psychique!
ça change tout !"
Etienne PERROT
extrait cahier 3. 1979