numéro spécial mai/juin/juillet 2008!
....."La peur est une sensibilité qui se défend" ..... entre autre dans cet amas d'insultes, de raccourcis, matérialisme, rationnalisme......
Q. Est-ce que la place que vous donnez au rêve n'est pas exagérée ?
E.P. Le rêve n'est pas une fin, c'est un moyen. De toute manière, le maître, quel qu'il soit, n'est pas une fin, c'est un moyen. La fin, c'est l'épanouissement de l'individu, la libération de l'individu, c'est la libération du dieu dans l'individu. Il n'y a pas d'autre réalité que cette réalité. Et le rêve, c'est l'organe privilégié de ce maître, lorsqu'il veut établir son règne en nous, pour parler ce langage traditionnel.
Q. Il doit être très difficile de comprendre ce langage : on a besoin de quelqu'un pour l'interpréter.
E.P. Oui, Madame, c'est ça le problème. C'est pour cela que nous sommes là ( rires) Nous sommes au début de quelque chose. Cette voie des rêves, mille signes l'attestent, est en train de s'élargir et de s'ouvrir dans un nombre d'êtres de plus en plus grand. Nulle part vous ne pouvez parler des rêves sans susciter de l'intérêt , ou de la résistance, ce qui revient au même, parce que la peur est une sensibilité qui se défend. Il y a cela et puis aussi le fait qu'il y a peu d'interprètes de rêves, les représentants des écoles traitant de l'inconscient ont peur, dans la plupart des cas, de l'intensité du rêve, des implications du rêve et de la grandeur du développement auquel il mène.
Vous l'avez perçu dans mes propos de ce soir et je viens de le redire de la façon la plus claire ; il s'agit d'une réalisation qui dépasse les limites de l'individu rationnel . Il s'agit de bien autre chose que de la solution de mes problèmes, si importants soient-ils. Il s'agit du dépassement de ces problèmes en moi pour l'établissement d'une paix et d'une conscience qui excédent les limites de cet individu. Ce vers quoi cette voie des rêves nous conduit, c'est ce que nous promettent les écoles de yoga, c'est "la libération", en laissant de côté pour l'instant l'analyse de ce que ce mot recouvre. C'est une voie au sens religieux , car elle entend relier l'être à sa source profonde, sacrée, qui est ce que les enseignements religieux appelaient " l'essence divine de l'être"; cela dans notre climat actuel, il y a peu de praticiens pour en convenir. Un grand enseignement comme celui de JUNG est réduit , dans la plupart des cas, chez ceux qui se disent ses disciples. ça , j'en témoigne, non pas glorieusement , mais très douloureusement ..."
Etienne PERROT
extrait cahier 18, 1982
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3 commentaires:
Le clan de la "peur" n'est pas celui qu'ils croient, phénomène de projection je suppose;-) Je n'ai pas envie de leur faire gagner de l'argent en achetant leur revue. Il me semble en avoir feuilleter à la médiathèque de ma ville, je vérifierai ça samedi.
Nous savons bien que les réactionnaires ont parfois des visages inattendus. Tant mieux, si Jung dérange c'est que son enseignement est vivant.
Je préfère me souvenir du bel après-midi que j'ai passé samedi avec un groupe de "filles de Jung" pour la lecture d'un conte organisé par l'association "Autour de MLVF". La surprise étant de se retrouver entourée majoritairement d'art-thérapeute professionnelle ou étudiante comme moi :-). Grace à ton blog, qui m'a permis de les découvrir.
Je t'embrasse "fille de Jung" et à bientôt
Une phrase très forte et des pages entières désignant Jung et Eliade ainsi que Corbin et Guenon comme "les pires de l'obscurantisme " .On y trouve aussi un article sur Pollok qui avait commencé une analyse avec L. Henderson. Sur Les commentaires de l'auteur de l'article : beaucoup de bettises , de calomnie et d'agressivité faute de CONNAISSANCE de Jung, ses découvertes, sa pensée, ses expériences de praticien.
En tant qu'artiste qui a affaire à ce milieu , je choisis de circuler les yeux ouverts sur les faits, les uns et les autres ( ce que l'on me révèle).c'est ça être artiste pour moi : regarder tout ce qui se passe dans ce monde .
... et je vais compléter ma collection d'éventails ;-).
voiulà qui me rend très heureuse : le plaisir que tu as pris autour du conte :-)
Je suis revenue relire le texte de Perrot qui me semble la meilleure réponse à la bêtise. Accorder trop d'importance à ces gens est leur faire trop d'honneur. Et je suis d'accord avec l'Arpenteuse, sur le fait que Jung est bien vivant. Cela lui aurait plu de déranger. Amitiés en Jung.
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